Lancement du projet CBSD/Kinshasa

De G-D : Mr Leopold Mulumba (SG ai au Ministère de l'Agriculture), Mr Christophe Tocco (Directeur USAID/RDC), Excellence Mr Patrick Mayombe (Ministre de l'Agriculture), Dr Nzola Mahungu (Représentant IITA/RDC).

Le ministre de l’Agriculture, Patrick Mayombe, a indiqué jeudi 13 avril 2017 à Kinshasa que la maladie  de la striure brune du manioc a occasionné des pertes importantes de rendement de cette culture à l’Est et à l’Ouest du pays, notamment au Kongo central et à l’Equateur. Patrick Mayumbe l’a annoncé lors du lancement du projet « Contrôle de la maladie de la striure brune du manioc (CBSD) en RDC » financé par l’Agence américaine pour le développement international (USAID) à hauteur de  quatre millions six cent mille dollars américains.

Il a loué les efforts entrepris par les gouvernements passés, à travers l’Institut international d’agriculture tropicale (IITA) et l’Institut national pour l’étude et la recherche agronomiques (INERA), dans la mise en œuvre des variétés résistantes à la mosaïque du manioc. Ces efforts, a-t-il dit, doivent se poursuivre afin d’assurer le contrôle de la striure brune qui menace la production nationale.

A cet effet, il a souhaité que d’autres donateurs emboitent le pas à l’USAID pour la relance d’autres cultures telles que le maïs, la patate douce, l’igname et la banane plantain, précisant toutes ces cultures sont classées parmi les aliments de base en RDC.

L’IITA pour le maintien de la productivité du manioc

Le coordonateur de l’IITA, Mahungu Nzolameso, a fait savoir que l’objectif du projet est non seulement de lutter contre la striure du manioc mais aussi de maintenir  la productivité du manioc de manière durable grâce à la mise au point des variétés résistantes. Le projet fait également de la promotion, des technologies innovantes sur l’étendue du pays son cheval de bataille, a-t-il ajouté.

                                                Images des boutures de manioc attaquées par la Striure Brune.

« La striure brune du manioc est une maladie virale causée par le phénomène de changement climatique et d’autres facteurs », a dit M. Mahungu précisant que plusieurs actions préventives sont lancées dans le cadre du projet en vue de contrer l’expansion et la propagation  de la maladie. Il fait remarquer que la striure brune attaque particulièrement les racines des plantes causant une forte incidence sur les rendements de la culture du manioc, avant de relever à ce sujet que les maladies du manioc ont provoqué une chute  de la production nationale.

Le gouvernement, a dit M. Mahungu, a sollicité depuis 2004, un appui des donateurs dont l’USAID pour stabiliser la tendance baissière avec la mise au point des variétés résistantes.

Appui de l’USAID

M. Christophe Tocco,  directeur de l’USAID/RDC a réaffirmé l’engagement du peuple américain à travailler main dans la main avec le peuple Congolais pour la promotion des objectifs liés à la sécurité alimentaire et à la nutrition.

Selon lui, le projet va contribuer au développement de nouvelles variétés de manioc résistantes à la striure brune et mettre ces variétés ainsi que l’information sur la lutte intégrée de cette maladie à la disposition des paysans. Il s’agit également de renforcer les capacités de l’INERA pour  la résolution des problèmes similaires dans l’avenir.

M. Tocco a soutenu que le projet vient en appui aux autres activités de l’USAID en cours en RDC, notamment le projet d’appui à la politique agricole, les activités de production vivrière du programme « Food for Peace » ainsi que les activités agricoles du programme régional sur l’environnement.

Il a souhaité que le gouvernement, les bailleurs de fonds, les ONG, les associations paysannes et les agriculteurs s’impliquent davantage pour la réussite du projet étant donné que  le manioc constitue l’une des principales cultures vivrières de la RDC. Cependant l’attaque de cette culture à la striure brune met en danger la vie des millions de congolais.