Remise
des boutures de manioc des variétés jaunes biofortifiées riche en provitamine A
L’Institut National pour l’Etude
et la Recherche Agronomiques (INERA), station de Mvuazi, le projet WAVE (Western African Agricultural
Epidemiology), œuvrant au sein de l’INERA-Mvuazi et le programme Harvest Plus
ont organisé une journée de sensibilisation
conjointe sur la striure brune, une nouvelle maladie virale observée sur le
manioc, et sur la production et utilisation du manioc jaune bio fortifié riche en provitamine A.
Cette activité s’est tenue
le samedi 02 décembre 2017 au village Lukuakua, situé à près de 50 km de la station
de l’INERA, à l’Ouest de la ville de Kimpese dans la province du Kongo central.
Cette journée de sensibilisation a été
organisée sur demande de l’Association
des Cultivateurs de Lukuakua (ACLU) qui avait lancé, en 2015, un signal de
détresse à l’INERA en vue de trouver une solution à une anomalie
observée sur le manioc dans leur contrée, qui endommage la racine tubéreuse.
Cette anomalie a été identifiée par l’INERA comme étant, la striure brune du
manioc, une maladie virale déjà en vogue dans certaines parties du pays. L’anomalie
a été constatée dans notre contrée
depuis 2012, affirme Mr Emmanuel BENGA, président de cette association.
Pour sa part, Mr Bakelana
Zeyimo, chef de programme manioc de l’INERA, a expliqué que cette maladie se
caractérise par la présence des tâches
brunâtres sur la chaire de la racine tubéreuse, détruisant ainsi complétement
la partie utile de la plante, et rendant ainsi le manioc inutilisable. Il a
ajouté que la maladie se transmet par la bouture, qui constitue le matériel
principal de plantation, et par conséquent l’élément essentiel de la
propagation de la maladie. Les agriculteurs du village ont alors été sensibilisés sur la mise
en quarantaine des champs du manioc atteints par la striure brune, c’est-à-dire
que les boutures issues de ces champs ne pourront plus être utilisées.
Image de la racine tubéreuse de manioc infectée par la striure brune
A travers les efforts
conjugués du projet ‘Action pour le contrôle de la striure brune (CBSD) en République Démocratique
du Congo’, mise en œuvre par l’Institut International d’Agriculture Tropicale (IITA)
et, du projet WAVE, ainsi que le programme Harvestplus, l’INERA conduit des travaux
de recherche en vue de développer des variétés qui pourront résister à cette maladie virale, et être mises à la
disposition des agriculteurs, a indiqué Ir Bakelana Zeyimo.
En attendant la mise au
point et la diffusion de ces variétés résistantes, ces trois partenaires au
développement ont proposé à la communauté de Lukuakua, de cultiver les variétés
du manioc qui jusque-là tolère cette maladie entre autres les variétés du manioc jaune biofortifiées
riches en provitamine A qui en plus de tolérer la maladie, contiennent de la
provitamine A, élément nutritif important à l’organisme humain.
La délégation du programme
Harvest Plus a remis à la communauté de
Lukuakua, à titre symbolique, des
boutures de la variété bio fortifiée « Kindisa » que cette communauté
cultive déjà. En plus, des boutures de huit
autres variétés jaunes en pré-diffusion ont été aussi remises à la communauté pour
multiplication et dissémination aux
autres villages afin de garantir la sécurité alimentaire et nutritionnelle de
la contrée.
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